Mitt Romney vient de remporter une victoire importante dans l’Etat où il a grandi et dans lequel son père était gouverneur. Le candidat républicain y a remporté les primaires avec 41% des voix. Rick Santorum obtient 38%, Ron Paul 12% et Newt Gingrich 6%. Des 30 délégués en jeu, 2 sont acquis au vainqueur, les autres seront répartis proportionnellement. L’ancien gouverneur du Massachusetts a aussi remporté l’Arizona (29 délégués à celui qui compte le plus de voix), avec 47% des voix. Rick Santorum obtient 27%, Newt Gingrich 16%, et Ron Paul 8%.
Considéré comme vainqueur probable au Michigan depuis lontemps (il avait déjà gagné en 2008), il a fait face dans les deux dernières semaines à une campagne intensive de Rick Santorum, qui aurait pu engranger une victoire symbolique en délogeant Romney. Mais ça ne s’est pas produit. Même en concentrant leurs efforts, les soutiens de Santorum ne sont pas à la hauteur de ceux de Romney. L’analyse des dépenses de campagne par ProPublica montrent que sur 5 millions de dollars dépensés par les superPACs au Michigan, 3 l’ont été par Restore Our Future, qui soutient Romney. Sur cette somme, deux millions ont été dépensés en publicité négative contre Rick Santorum, alors que les superPACs pro Santorum n’ont pu dépenser dans cette même campagne que 1,8 millions, en tout.
Le 3 mars prochain auront lieu les primaires de l’Etat de Washington (nord ouest), avant le Super Thusday pendant lequel vingt Etats seront disputés, dont la Géorgie (76 délégués) et l’Ohio (66). 1144 délégués sont nécessaires pour obtenir la nomination. Mitt Romney s’en assure pour l’heure 139.
Politico propose cinq leçons à tirer du scrutin. Parmi celles-ci, la dernière est en forme de question: pourquoi Ron Paul, loin derrière avec 18 délégués, reste-t-il dans la course? La réponse passe peut-être par son fils, le sénateur du Kentucky Rand Paul, à qui Ron tenterait d’assurer un rôle de choix, dans cette élection ou dans la suivante, en 2016.